Si je suis moi même, je vais faire peur à tout le monde !

Beaucoup de personnes hypersensibles ont peur du rejet.

Être aimées pour celles qu’elles sont ne paraît pas envisageable.

Elles ont des souvenirs enfouis de remarques cinglantes, de marques d’incompréhension de blessures cuisantes alors qu’elles avançaient le cœur ouvert …

Elles ont parfois entendu des jugements tellement durs, injustes et absurdes qu’elles ont préféré masquer à jamais leur sensibilité et leurs besoins.

Ah quoi bon s’exprimer ? Il y aura toujours une déception.

Elles ne se sentent ni acceptées, ni comprises, ni reconnues.

La blessure est profonde et il leur a fallu construire une carapace épaisse pour ne plus avoir à souffrir du décalage entre ce qu’elles ressentent et comment elles sont perçues.

Moi, on me surnommait « le glaçon » pendant mes années collège. Je réussissais à contrôler toutes les expressions de mon visage pour qu’aucune de mes émotions ne soient révélées. J’arrivais même à ne plus rougir. Résultat ? Je semblais distante et froide alors qu’à l’intérieur c’était la tempête .

Je me suis enfermée dans la croyance que personne ne pourrait me comprendre,ni me correspondre, ni accéder à qui j’étais réellement. Et effectivement, c’est ce qui s’est passé jusqu’à ce que j’entame mon retour à moi même.

Le pédiatre et psychanlyste britannique Donald Winnicott a élaboré le concept du « faux self », cette sorte d’armure protectrice que l’on érige entre Soi et les autres pour dissimuler le vrai self.

Le problème de ce mécanisme légitime de survie est que l’on s’oublie derrière nos masques. Or, si l’emprise du faux self est trop intense, le vrai self va s’effacer de manière pathologique, il va être refoulé et la personne va traverser une crise d’identité.

Mal être, vide intérieur, ennui, vagues de tristesse, relations toxiques ou carrément burn out, le vrai self va signaler sous différentes formes qu’il est insupportable que nous renoncions au propre de l’hypersensibilité qui est le déploiement (cf, Fabrice Midal).

Tant que nous n’aurons pas accepté notre vrai self qui nous paraît inadapté aux autres ou à la société, nous vivrons avec la peur d’être rejeté.es.

Or, il n’y a qu’en étant connecté.es à notre vraie Nature que nous pouvons créer et nous sentir libres. En un mot, Être.

Le temps de notre enfance vulnérable est révolue.

Il nous faut un peu de courage pour faire le chemin du déconditionnement de nos blessures .

C’est au prix de cet effort que nous pourrons être aimé.es pour ce que nous sommes et retrouver le sens de notre existence.

Plus nous nous reconnectons à notre vraie nature, plus notre élan vital s’écoule.

Nous reprenons les rênes de nos choix en fonction de nos envies .

Notre GPS redevient la joie et la légèreté de notre enfance qui agit dans la spontanéité.

Je vous invite à ce voyage de reconnection à votre Être véritable.

La porte d’embarquement à ce retour à la maison est le contact à vos ressentis et la pratique de l’écoute intérieure de vos émotions. Car c’est par cette voie que votre vrai self communique avec votre conscience.